Qu'est-ce que vous me voulez? Disparaissez. [Libre]
Ace E. Sky
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Sujet: Qu'est-ce que vous me voulez? Disparaissez. [Libre] Mar 27 Fév - 17:09
LIBRE
Qu'est-ce que vous me voulez? Disparaissez.
Jamais tranquille dans cette fichue ville...
Il est si tard, je suis crevée, je n'ai qu'une envie rentrer et m'étaler dans mon lit et dormir. Ma mère doit m'attendre à la maison et Mipha doit dormir à cette heure, si elle est encore debout, elle aura des problèmes ça c'est certain, mais par chance c'est un petit ange, mon petit ange. Enfin, voilà, je suis ici dans ce bar pourri avec des hommes fort répugnants, mais c'est le boulot, je suis prêt à tout pour coincer ces ordures de mafieux. D'ailleurs, j'ai passé la soirée avec un qui risque d'avoir des putain de problèmes dans quelques jours. Cet imbécile m'a craché des informations, sous l'effet de l'alcool, que je pourrai facilement tourner contre lui. Franchement, c'est pitoyable. Les hommes du moment qu'ils ont un peu d'alcool dans le sang et une femme à leur bras, ils crachent tout sans même sans rendre compte. Bien que ça m'énerve vraiment de jouer la fille stupide et naïve. Je suis vraiment prête à tout, ça se voit non? Bref, j'ai eu ce que je voulais, je n'ai plus besoin de rester pourrir ici. J'ai donc abandonné l'imbécile heureux au bar en prétextant devoir aller aux toilettes et me voilà que je me barre d'ici au plus vite sans manquer d'attirer l'attention d'autres hommes sans doute eux aussi bourrés. Si je me retenais pas, plus aucun d'entre eux n'aurait un nez en ce moment. Je dois garder mon calme. Bande de pervers dégueulasse, vous ne me ferez pas craquer maintenant.
Je sors enfin, respirant l'air pur de l'extérieur et non cet air irrespirable de cigarette et je ne sais pas quoi. Ça sent vraiment la merde à l'intérieur je l'avoue. Je soupire de soulagement avant de prendre la direction de mon appartement. Le vent froid de l'hiver me fait légèrement trembler, mais vu mes vêtements, qui se devait d'être un minimum sexy, c'est assez normal. Je porte une jolie robe noire ajuster arrivant un peu au-dessus du genou, par chance je ne suis pas débile, j'ai couvert mes jambes avec des collants et des bottes longues. J'ai aussi mis une veste afin de couvrir mes bras, mais j'ai quand même froid. Je replace légèrement mon écharpe rouge dont je ne me sépare jamais. Ma mère m'a conseillé de m'en débarrasser, pour tourner la page a-t-elle-dit, mais je n'y arrive pas... Elle contient beaucoup trop de souvenir. Puis, c'était un cadeau de sa part. Je pense encore à lui quand bien même qu'il m'a laissé tomber, je suis idiote... Franchement, je suis même pas sûr d'être capable de le reconnaître si je venais à le croiser un jour... Son visage est flou dans mon esprit. J'aimerais pourtant tellement le revoir et comprendre pourquoi il m'a laissé seule. Avait-il deviné que j'allais peut-être, être enceint et ai fui par peur? Ces obligations en tant que mafieux? Je n'en sais rien, mais je finirai bien par le trouver et lui faire craché le morceau.
Pendant ce temps, je continue mes boulots et je continue à élever ma fille avec ma mère du mieux que je peux, bien qu'elle n'ait aucun modèle masculin. Mais bon a-t-elle vraiment besoin d'un père? Surtout ce genre de père? Je refuse qu'elle se retrouve impliquée, comme moi j'ai été impliqué dans la mafia. Ce n'est pas une vie pour une petite fille comme Mipha. Me voilà qui pousse un nouveau soupir avant de m'arrêter soudainement devant une vitrine. C'était un magasin d'instrument de musique et certain y était disposé afin de les montrer de la rue. Certes, le magasin est fermé, mais je les observe tranquillement. Mipha m'a justement parlé de ça, la musique semble l'intéresser énormément, peut-être que je devrais lui offrir un instrument et des cours? Elle aimerait beaucoup je crois.
Mes réflexions sont pourtant bien vite coupé lorsque j'entends des bruits de pas s'approcher de moi. Je tourne doucement la tête sur le côté et y aperçois un homme qui s'arrête à quelques mètres quand finalement mon regard s'arrête sur lui. Ce dernier me regarde aussi, un regard de dégueulasse qui me donne qu'une envie. Lui exploser la figure. Il put l'alcool aussi, je le sens d'ici.
- Hey ma jolie où tu vas comme ça? Ça te dit de faire la fête avec moi?
Bon sang, un autre emmerdeur. Il devait être l'un de ces mecs qui m'avait vu quitter le bar. Parfois, je me dis que j'aurais préféré naître homme, comme ça personne ne viendrait me casser les pieds de cette façon. Je décidai de reprendre mon chemin tout en lançant une petite phrase d'avertissement.
- Tu ferais mieux de dégager, je n'apprécie pas qu'on me suive à la trace comme ça.
Pourtant, je le sens derrière moi, il continue de me suivre. C'est alors que son pas s'accélère et deux bras passèrent de chaque côté de mon corps afin de m'agripper. Du moins, c'est ce qui serait arrivé si entre-temps, je n'avais pas décidé de lui foutre un puissant coup de coudre dans le ventre. Je l'entendis gémir de douleur avant que je me retourne et lui mette cette fois un bon coup pied dans les bijoux de famille. Il s'écroula au sol plié en deux en gémissant.
- Je t'avais prévenue sale pervers.
- Espèce de ga...
J'enfonce ensuite mon talon dans son visage pour l'empêcher de parler. Oui, je n'ai pas complètement perdu mon comportement de mafieuse après toutes ces années. Je suis violente, mais bonne il le méritait bien. Je retirai finalement mon pied avant de reprendre ma route, ignorant complètement ces plaintes qui disparurent après un moment, replaçant quelque peu ma veste au passage. Alors que je m'enfonce dans les rues sombres et mal éclairé, bizarrement, j'ai l'impression que ce n'est pas terminé.